Mon bilan 2024 et mes objectifs 2025

Je ne suis pas quelqu’un de très positif dans la vie. J’ai même parfois tendance à me dire carrément pessimiste, surtout quand ça me concerne. On peut mettre ça sur le dos de mon manque cruel de confiance en moi, je crois. C’est un peu pour ça que j’ai parfois du mal à lire les bilans des autres, avec toute la positivité qui en ressort, toutes les réalisations. Ça me mine le moral, je me compare et je deviens jalouse (quelque chose qu’il faut vraiment que je travaille l’année prochaine). 

Donc j’ai décidé de faire un bilan positif, tout en reprenant le négatif de mon année, parce que c’est qui je suis vraiment. 

Côté écriture

Je voulais finir d’écrire un livre et ça n’a pas été le cas. J’en ai commencé un (Ciel de fleurs), mais la narration entièrement au passé m’a pas mal bloquée. Je n’arrive pas à avancer comme je le souhaiterais parce que je dois sans cesse réfléchir à la concordance des temps (quelle idée d’avoir fait autant de passés différents). Mais je ne perds pas espoir. J’ai une idée sur le fait de tout repasser au présent, en mettant cette fois-ci les âges de Daisy au fur et à mesure qu’elle grandit, comme si c’était elle qui racontait tout au moment où ça se déroule. J’aimerais bien arriver à la partie où elle fait la rencontre de notre Samuel national, parce que je suis bien plus à l’aise avec lui qu’à la première écriture de cette histoire. Mieux encore, je crois que, contrairement à d’habitude, je vais écrire le livre dans le désordre (je peux me le permettre au vu de sa narration) et m’attaquer aux parties qui m’inspirent beaucoup. L’objectif pour ce livre, c’est d’avancer dessus durant l’année. 

D’ailleurs, l’un des points positifs, c’est que je sais à quoi ressemblera le relié, puisque j’ai déjà tout le design en tête (spoiler, il y aura des fleurs). C’est du temps de gagné pour la phase de production, et ça, je ne crache pas dessus, au vu de mes journées. 

J’ai aussi continué Ciel hivernal, le tome 2 de Ciel d’hiver. Après moult supplications de la part des deux protagonistes, j’ai repris la narration en août, moins de 2 semaines avant la fin de mes vacances. J’ai été à la fois frustrée parce que je savais que je devais bosser sur mes cours et non sur mes romans, et très heureuse parce que je retrouvais une productivité qui me plaisait enfin. Le chapitre d’avril a mis du temps à arriver, mais j’ai pu écrire une scène qui me trottait en tête depuis le début de l’écriture. J’espère avoir retransmis exactement les bons sentiments. J’ai également la ligne directrice du livre, et l’idée générale de ce que je veux pour la suite. Le chapitre de mai est un peu plus complexe parce que Samuel et moi, on doit accepter quelque chose qui n’est pas facile à accepter et ça nous bloque tous les deux. Je sais que j’y reviendrais durant l’année. 

Notons aussi, et ça, c’est une vraie victoire, que je me suis réconciliée avec Valentin et Eliot. Leur popularité par rapport à certains autres ne me dérange plus du tout. C’est comme ça, je n’y peux rien, mis à part en profiter un petit peu en faisant des posts sur les méduses. Je reprends plaisir à me mettre dans leur tête — surtout celle d’Eliot, parce que c’est quand même mon premier — et je les dessine avec plaisir.

En 2024, j’ai écrit 55.571 mots. C’est mon total le plus petit depuis que j’ai commencé à compter mes mots, mais je suis heureuse de vous dire que j’ai écrit tous les mois, sans exception. Parfois que 300 mots, mais je me suis mise devant mon clavier et j’ai écrit. Et ça, c’est une petite victoire sur mon blocage. Il faut encore que je trouve mon rythme de croisière pendant la semaine où je travaille à l’école, parce que ma technique d’écrire le matin n’est pas convenable, étant donné que je me lève déjà bien assez tôt. Je ne me donne pas d’objectifs de mots, parce que je déteste ça, et je continue à écrire. 

Côté sortie 

Je voulais sortir un livre en auto-édition, et plus précisément en relié. Ça n’a pas été le cas, mais ce n’est pas grave, parce que ça ne veut pas dire que j’ai chômé, loin de là. Je pense constamment à mes livres, à comment les améliorer, à comment les rendre encore plus attirants. Au mois d’octobre, j’ai eu du temps pour réfléchir à tout ça (parce que je suis tombée malade le jour de mon anniversaire) et je me suis mise à la réalisation du relié de Ciel de Noël, mes petites histoires hivernales concernant absolument tous les personnages des Cieux, même ceux qui n’ont pas encore leur tome. Au début, je m’étais fait une super to-do list, avec plein d’objectifs très ambitieux qui ont oublié quelque chose : le fait que je n’étais pas en vacances et qu’il fallait que je retourne à l’école. Les deadlines étaient bien trop courtes pour être réalisables sans en faire pâtir ma santé mentale (et très certainement mon efficacité en tant que professeure). J’ai donc reporté tout ça à l’année prochaine, et je travaille à mon rythme, sans me mettre la pression. Autant vous dire que je préfère largement ça. 

Même si j’ai du mal à appeler ça une sortie, j’ai recommencé à publier sur Wattpad. Là aussi, j’évite un maximum la pression, et je me laisse le temps. Je suis au rythme d’un chapitre par semaine de Ciel hivernal, et je suis contente de retrouver les quelques personnes qui me suivent encore là-bas (il faut d’ailleurs que je me mette à répondre aux commentaires). 

Et enfin, vous le savez déjà si vous me suivez depuis fin novembre parce que j’en parle absolument tous les jours, mais il y a la campagne ulule. Ce projet sorti un peu de nulle part, que j’ai commencé sur un coup de tête parce que je pensais que je n’avais rien accompli cette année. J’avais besoin de ce challenge qui m’a permis de revoir mes couvertures, une petite partie de ma mise en page et surtout le jaspage. C’est quelque chose qui me fascine depuis bientôt quatre ans, dont je rêve de voir sur mes propres livres et qui, soyons honnête, motive souvent mes achats en tant que lectrice. J’ai donc lancé tout cela en ne réfléchissant pas assez loin, et j’ai choisi la pire période de l’année. La campagne ulule est un vrai défi pour la santé mentale, car voir ses tableaux de suivi qui se remplissent de rouge, ces zéros qui s’empilent les uns en dessous des autres, et ce retard qui se poursuit encore et toujours, c’est une vraie descente aux enfers. C’est même d’ailleurs pire depuis que je suis en vacances, parce que je peux surveiller tout cela de près, contrairement à lorsque je suis dans ma classe. J’ai fort heureusement une solution de repli qui devrait faire que les livres seront bien là, mais je n’en parle pas encore, pour ne pas gâcher la surprise. 

Pour l’année prochaine, mon but est donc de concrétiser cette campagne, d’une manière ou d’une autre, et de sortir Ciel de Noël (à la période de Noël, bien entendu). D’ailleurs, je peux déjà vous le dire : il y aura un super jaspage imprimé ! 

Côté auto-édition 

C’est l’heure pour mes nombreux tableaux Excel de briller ! Cette année, la grande nouveauté, c’est que je suis officiellement une artiste auteure. Avant, je n’étais pas très… vous voyez ce que je veux dire. La raison principale, c’est mon métier. Étant dans la fonction publique, ce n’est pas simple d’avoir un second métier, parce que l’Éducation nationale n’aime pas ça. J’ai fait des recherches, j’ai interrogé ma directrice qui m’a certifié que, tant que ça ne m’empêchait pas de faire mon travail d’enseignante, je pouvais foncer. J’ai donc foncé, et j’ai désormais une petite entreprise à mon (vrai) nom. Ça m’a permis de payer moins cher chez l’imprimeur, et de m’inscrire comme professionnelle sur Mondial Relay (afin de mettre enfin le plugin vous permettant de mettre votre point relais sur mon site), mais surtout de découvrir les joies des cotisations et autres impôts. Je tenais déjà à jour ma comptabilité (et je vous rappelle que j’ai une relation très fusionnelle avec Excel), donc ce n’est pas un problème pour moi. 

Parlons donc chiffres ! Cette année, j’ai donc vendu 119 livres, tous formats confondus. C’est moins que l’année dernière, certes, mais j’ai dépassé le seuil des 100, comme ce que je voulais, donc je suis particulièrement heureuse. Notez d’ailleurs que, cette année, je n’ai eu aucune nouveauté : j’ai tourné avec mes six livres, sans aucune réédition ou sortie. Et ça, c’est d’autant plus gratifiant pour moi (la positivité, tout ça). Notez également que, dans le lot, je n’ai pas compté les précommandes ulules, parce qu’elles ne sont tout simplement pas terminées. 

Dans le détail, j’ai vendu 38 romans brochés, 46 reliés, 17 véritables ebooks et 18 ebooks via les pages lues sur KDP. Il y a une véritable amélioration à ce niveau-là, puisque l’année dernière, je n’avais pas fait beaucoup de vente. C’est aussi pour cela que j’ai tenu à ce que mes ebooks ne soient pas trop chers (4€ pour les saisons, moins pour les histoires secondaires) afin qu’ils soient accessibles à tous. 

Dans le détail des titres cette fois-ci, c’est Ciel d’été qui caracole en tête avec 35 exemplaires vendus, tous formats confondus. Vient ensuite Ciel d’automne, avec 23 exemplaires. En troisième position, nous retrouvons Ciel de printemps avec 19 exemplaires et enfin Ciel d’hiver avec 14 exemplaires. Je ne suis pas du tout surprise par ce top : ces deux histoires sont les plus populaires, surtout sur TikTok. Pour Ciel d’été, j’ai compris que c’étaient les méduses qui attiraient, mais pour Ciel d’automne, c’est un mystère. J’ai donc arrêté de me torturer l’esprit, et je suis le courant, sans trop me poser de questions. 

En plus de mes chiffres, j’aimerais également vous parler d’un projet que j’ai pour cette année 2025 : celui de faire un salon en tant qu’autrice. Cette année, j’ai décidé de prioriser mon métier d’autrice par rapport à celui d’enseignante : je ne repasse pas le concours pour me laisser le temps pour aller à des salons en tant que lectrice, mais surtout en tant qu’autrice. Je sais que c’est beaucoup de travail, que je risque d’être épuisée et que je ne pourrais pas rester longtemps sur place (je ne peux pas prendre de jour de congé le vendredi ou le lundi), mais j’ai vraiment envie de tenter le coup, pour élargir mes horizons. Malgré tous mes efforts, je suis toujours aussi invisible pour les amateurices de livres comme les miens. Pour tout vous avouer, le but ultime serait la Y Con de Paris, si possible avec mes reliés jaspés (comment ça je suis ambitieuse ?). 

Côté dessin

Je n’ai pas eu d’amélioration fulgurante cette année en dessin, contrairement à fin 2022 et une bonne partie de 2023. Pendant un moment, je n’ai pas trop dessiné, tout simplement parce que ma pauvre tablette était en train de vivre ses derniers instants en tant que tablette de dessin. Mes productions devenaient trop gourmandes en claque, en taille et en qualité, et la pauvre ne parvenait plus à suivre. Pire, je ne pouvais plus rien mettre à jour parce qu’elle était pleine, et, malgré mon ménage de certains fichiers et des suppressions par dizaine, elle est arrivée au bout de sa course. J’ai donc investi dans le modèle supérieur et j’ai vite vu la différence. La preuve, je me suis remise à dessiner avec un immense plaisir, et j’ai même entrepris plusieurs illustrations avec des arrière-plans (ma hantise, surtout quand ils sont dehors). En cette toute fin d’année, j’ai également enfin trouvé ce que je recherchais depuis que j’ai commencé le dessin digital : un effet aquarelle sur mes productions. Après moult essais et moult achats de pinceaux, j’ai enfin dégoté la perle rare qui me convient, et j’ai réalisé un dessin que j’aime par-dessus tout (après un premier essai qui m’avait laissée un peu dubitative). Il a toujours le souci de la lumière, mais pour ça, il faudrait que je prenne des cours et je n’ai pas de temps à lui accorder en ce moment.

Côté réseaux sociaux 

L’année dernière, j’avais comme objectif d’avoir 500 abonné.e.s sur TikTok. Autant vous dire que je suis très fière de l’avoir dépassé, puisqu’à l’heure où j’écris ces quelques mots, j’en suis à 823. Je suis vraiment fière de ma petite évolution sur les réseaux sociaux, parce que j’ose enfin plus me montrer pour parler face à la caméra. Cet été, j’ai entièrement refait mes vidéos de présentation de mes livres (le format, le prix, la chronologie, où les acheter) et j’en suis particulièrement fière, parce que j’ai pu voir mon évolution dans ce domaine. J’ai également tenté sur TikTok le côté entreprise, afin de pouvoir mettre mon lien en bio et ne plus forcément renvoyer les gens vers Instagram, puis vers ma boutique. Je ne suis pas spécialement sûre que ça ait fonctionné, parce que je me retrouvais complètement bloquée au niveau de la musique (chose un peu complexe pour suivre les tendances). J’alterne donc suivant mes besoins entre le compte personnel et entreprise, et j’attends les 1000 abonné.e.s avec impatience, afin de pouvoir caser mon lien sans me restreindre au niveau de la musique. 

Instagram et moi, ça fait quelque temps qu’on est un peu en guerre. J’avais beau tenter des choses, avoir mon feed assez clair, une palette de couleur bien définie, je n’y arrivais pas. J’ai donc abandonné l’idée de grandir sur ce réseau, et j’ai publié comme j’en avais envie, sur les thèmes qui me faisaient envie. C’est très libérateur comme truc, parce qu’au moins, je ne ressentais plus la pression de la course aux abonné.e.s. Je m’exprime bien plus en story qu’en poste, d’ailleurs. 

Lorsque j’ai commencé la promotion pour ma campagne ulule, j’ai également sponsorisé quelques posts, et j’ai eu la chance de me faire repartager par des comptes de lecture de romance MxM (si vous passez par là, un grand merci à vous !). J’ai donc gagné près de 100 abonné.e.s, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des lustres. Je suis plutôt contente de cet engouement (même si celui-ci s’essouffle), mais je ne changerais pas ma manière de faire : je publie quand ça me chante, et non parce que je tente de suivre un algorithme fort capricieux. 

Côté lecture 

Mon année de lecture peut être divisée en deux : avant la rentrée scolaire 2024/2025 et après la rentrée. La raison est toute simple : j’ai arrêté de me rendre au travail en train. J’en avais souvent pour 2 heures de trajet (en comptant l’attente entre les trains et le chemin jusqu’à la gare), heures que je rentabilisais largement en lisant, que ça soit sur mon téléphone comme sur papier (j’ai même changé de sac pour pouvoir prendre mes livres avec moi). Je rentrais tard, je partais très tôt, mais au moins, je lisais. Depuis septembre, c’est bien plus compliqué. 

Cette année, j’ai donc lu une vingtaine de livres. Je n’ai pas le chiffre exact parce que j’ai arrêté de suivre mes lectures en avril-mai, au moment de mon concours pour être prof. J’ai essayé de faire le tri dans ma bibliothèque pour voir ce que j’avais lu, mais je pense qu’il m’en manque. 

Cette année, j’ai beaucoup lu en anglais. En décembre 2023, je me suis abonnée à la box Illumicrate (une box britannique d’éditions spéciales) et je me suis mise en tête de lire les livres que je recevais. Ça a bien marché jusqu’en avril, quand j’ai détesté le livre choisi pour la box de mars. Là, je me suis arrêtée, et je n’ai repris qu’en mai-juin, avec la sélection de juin, que j’ai adoré. Dans tous ces livres tous plus beaux les uns que les autres, j’ai particulièrement aimé Voyage of the Damned, le livre de janvier. Il n’est pas trop apprécié dans l’opinion publique, mais moi, personnellement, j’ai passé un excellent moment, et chose rare pour un livre en anglais, je l’ai dévoré. 

Je n’ai pas vraiment eu d’autre coup de cœur dans l’année, excepté pour ma relecture de la duologie de Divine Rivals en français (mes éditions anglaises font pâle figure à côté de celles en français). J’ai également relu la trilogie des Hunger Games, mon rituel de chaque année, ainsi que celle du Prince Captif, dans ma grosse édition collector où il faut une loupe pour lire. 

J’ai eu quelques abandons, que je ne citerais pas ici parce que c’est inutile, ainsi que des lectures tout à fait oubliables. Fait marquant, j’ai lu plus de FxF que de MxM durant cette année, grâce, justement à Illumicrate. J’en suis très contente et j’espère que ça continuera l’année prochaine, avec la pile immense de livres que j’ai (dépasser la dizaine, pour moi, c’est inadmissible. Mais ça ne concerne que moi).

Je me fixe un objectif de 15 livres pour cette année, en espérant que j’arrive à trouver du temps pour lire en dehors des vacances scolaires, et que mon esprit ne soit pas trop occupé par d’autres choses.

Côté vie personnelle

On termine donc ce bilan quelque peu long avec ma vie personnelle, en dehors de celle d’autrice. Comme je le souhaitais, j’ai terminé l’année scolaire avec ma classe de CM2. Celle-ci a été un petit peu compliquée à cause de tension entre collègues, et surtout à cause de mon estime de moi au raz des pâquerettes. Je pense que j’étais au bord de la dépression à cette période-là : plus rien ne m’intéressait, je me renfermais sur moi-même et je pleurais tous les soirs en rentrant du travail. J’ai été lâchée par une collègue à laquelle je tenais beaucoup, mon seul ami proche géographiquement de moi a déménagé à 1 heure de route de chez moi et je ne savais pas quel avenir j’avais dans cette école. Heureusement, mes élèves ont été des anges avec moi, et leurs parents m’ont remercié pour tout ce que j’avais fait pour eux. À l’heure actuelle, ils me manquent beaucoup et je suis toujours très touchée quand j’en croise qui descendent du collège (je travaille dans un ensemble scolaire, le collège est donc juste à côté de l’école) ou quand je vais à la cantine. Ça me change des petits monstres que je dois gérer maintenant. 

Malgré tout mon travail, je n’ai pas eu le concours de professeur des écoles, que je repassais pour la quatrième fois. Ce sont encore les oraux qui ont bogué, malgré mon expérience auprès des élèves. Pire, une inspectrice très revêche m’a dit que ce que je faisais en classe avec mes CM2 n’était pas bien, alors que j’avais pu observer les résultats avec mes élèves en difficulté et que ma collègue titulaire était d’accord avec moi. C’est pour cette raison que j’ai décidé de ne pas me réinscrire cette année. J’ai besoin de souffler et de me concentrer uniquement sur ma classe et sur mes élèves. J’aime vraiment mon métier, et je n’ai pas besoin d’une bande de conseillers pédagogiques et autres inspecteurs pour me dire si je le fais bien ou pas. 

Je suis restée dans mon école, mais j’ai changé de niveau : je suis passée d’un CM2 calme à un CE1 plein de… fougue. Les enfants de 7 ans ne sont pas les mêmes que ceux de 10, et la transition a été un peu complexe. Jusqu’aux vacances de la Toussaint, je rentrais chez moi démoralisée parce que je n’avais pas réussi à faire tout ce que je souhaitais, et complètement épuisée. La première semaine a été pire, quand j’ai carrément dit à ma directrice que je ne tiendrais pas l’année, et que j’ai fondu en larmes à la réunion avec mes collègues, tant je n’en pouvais plus. J’ai toujours une préférence pour les grandes classes, mais je me suis habituée aux enseignements du CE1 (et j’y prends désormais du plaisir en créant des petits personnages pour aider mes élèves) et je compte bien y rester l’année prochaine. 

L’autre fait marquant de cette année, c’est que je me suis acheté une voiture. J’ai vendu celle que j’avais et qui me causait des crises de panique, et je me suis offert un petit bolide bleu, en boîte automatique. Toutes mes économies y sont parties, mais j’aime ma petite voiture et, surtout, j’arrive à la conduire. Bien que je ne puisse plus lire pendant les transports, ça a considérablement réduit mes temps de trajet pour aller à l’école et pour en revenir. En plus, je fais le trajet avec ma collègue, et c’est vraiment très sympa. 

Ce que j’espère pour 2025, c’est continuer à aimer mon métier et, si possible rester dans ma classe, prendre plus confiance en moi vis-à-vis de mes 2 métiers, arrêter de me faire marcher dessus et d’être une people pleaser (surtout avec mes parents d’élèves), me créer de nouvelles relations amicales et conserver le peu que j’ai et juste rester en vie.

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